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Voilà, c'est fait !!! La passion pouvait-elle attendre davantage ? Passion pour lui... passion pour les mots... PAR les mots !

Plus que jamais, avec cet ebook incandescent, je m'en tiens à ma devise : "Ecrire ma vie, vivre mon écriture."

A une seule condition : la transcrire littérairement, et pas littéralement !

Merci de ta curiosité et de ton appétence.

Ci-dessous un dernier extrait.

(…)

Pourquoi t'écrire cette lettre ce soir ? Pauvre caresse d'encre… N'est-elle pas d'avance raturée d'inespoir ? Amoureux du miroir – l'image de Rachid, non Rachid lui-même, réel et charnel, qui se joue de Narcisse ? Pourquoi jeter dans l'ombre, et d'abord sur cette page, ces signes ridicules qui ne ricocheront pas jusqu'à toi, ces cailloux blancs qui ne me conduiront pas à toi, me reviendront en plein cœur, me blesseront à mort comme les deux premières fois ? La raison est toute bête : je vis seul, dévasté, stérile dans mon grand presbytère ; la tête, le cœur, (le sexe) débordant de désirs brûlants, de fantasmes obscènes et, surtout, de cette tendresse oppressante… Ce soir, j'avais si envie… je suis si perdu dans mon celibatorium morose, besoin d'enluminer mon âme, de calligraphier ma grisaille de vie même si cette tendresse (je n'ose pas dire amour, pas même amitié) n'est qu'une émotion virtuelle, une sorte de fiction romanesque et délirante, bouteille à la mer sans véritable destinataire… appelons-le "Rachid". L'essentiel est que le cœur s'épanche, que le regard redevienne limpide après la fièvre, que demain se pare de vives couleurs, que ton oasis refleurisse…

Oui, murmurer – fût-ce au chéri qui n'existe pas – te susurrer dans le silence : " Je meurs de la soif d'aimer… je brûle de transgresser… je frissonne de te caresser… je vibre à ta voix… je recueille tous tes secrets… j'apaise ce souci de gosse que tu me confies… je masse ta nuque brûlante… je devance ton silence, je devine ta gêne (tu l'as écrit, et je l'ai souligné, "je ne suis pas bon au lit, trop doux et trop souple") mais, rassure-toi, je tremble moi aussi de peur devant la nudité de ton âme qui s'entrouvre et se donne, plus enivrante et indécente qu'un sexe d'homme qui se déploie… Et quand je dis "tu", l'auras-tu enfin compris, Poucet rêveur ? – ce n'est pas Rachid exclusivement, même si ce vertige m'emporte en tourbillon, c'est tout Désir que j'invoque, l'Emotion que j'assiège, la Chair virile que je débusque. Même si l'on ne viole pas des archétypes, même si l'on n'étreint pas de purs concepts, même si l'on ne peut épouser l'identique. Ah ! Deux lèvres qui se baiseraient elles-mêmes en toute innocence, en toute impunité…
Tu me manques, Rachid. Et j'ignore où tu te terres, et pourquoi, en quel maudit désert ? Mais si tu n'existais pas, quelque part en Afrique, mon ange de gourbi, comment pourrais-je écrire une psalmodie d'amour ? À qui ? À moins de faire le littérateur ou le prédicateur… Où puiserais-je la force, l'espoir, de semer dans ma nuit ces diamants insensés ? Pourquoi ? Pour qui ?  C'est toi, petit Rachid, ma ballade à l'Inconnu, à Personne, à celui qui jamais ne me répondra parce qu'il ne le veut, ne le peut ou n'existe pas encore, trop tard ou bien trop tôt… pour toi seul, trésor des sables, ma complainte de gueux – car l'amour est mendiant – mais qu'importe, grâce à ces gribouillages, ma vie demain embraie, bondit, l'espoir palpite et jongle avec le soleil !

Extrait de L@MOUR TEXTO suivi de TANGER A TOUT PRIX, ebook/kindle, parution sur Amazon le 1er septembre 2013.

http://www.amazon.fr/L-MOUR-TEXTO-ebook/dp/B00ETHNQP6/ref=zg_bsnr_405960_44