Quant à l'auteur, je ne le dévoilerai que plus tard mais d'ores et déjà, ami(e) internaute, je consens à te mettre sur la piste. Disons que notre écrivain rechercha sa vie durant - et tout aussi vainement - la femme idéale, pardon, la Femme idéale (majuscule) proche des deux amours déçues de sa vie. Et de trois ! Mais il fit derechef choux blanc : après Jenny qui mourut dolente au couvent et Aurélie statufiée en muse évanescente. Ah ! ces poètes ! Quant à la promeneuse… quant au promeneur du jardin du Luxembourg, gracile et gourmand, nul ne sut son nom, juste un bonheur qui passe, fragrance, éphèbe, harmonie… si vite enfuis !

Après-demain, pour celles et ceux que la chaleur soudaine a engourdis, le nom du poète et la restitution – ou la confirmation – du texte original ! Suspense, suspense…




UNE ALLÉE DU LUXEMBOURG


Il a passé, le frais jeune homme
Vif et preste comme un oiseau:
À la main sa rouge pomme
À la bouche un refrain nouveau.

C'est peut-être le seul au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D'un seul regard l'éclairerait!

Mais non, - ma jeunesse est finie...
Adieu, doux rayon qui m'as lui, -
Parfum, éphèbe, harmonie...
Le bonheur passait, - il a fui!