À QUEL SEIN ME VOUER ?
Par Michel Bellin le lundi 28 mai 2007, 09:03 - Lien permanent
Voici l'été ! Les seins des petites demoiselles tressautent quand elles traversent le Pont de St Cloud d'un pas alerte et décidé. Ce sont eux que je mate deux fois par jour, le matin lorsque je vais à mon travail, le soir lorsque j'en reviens en traversant la Seine (mais elles sont nettement moins nombreuses et moins décidées). Moi qui suis pédé ! Jamais, ô grand jamais, la vision à la dérobée de ces petits seins tressautant ne me fait bander mais je trouve en ces jeunes appâts, encore laiteux, ivres de liberté, un je ne sais quoi de frais, de gentil, d'aventureux, d'allègre et de primesautier. Ça me change des petits culs rebondis des mecs ! C'est pourquoi je leur dédie ce matin – hélas à demi-férié – ce joli poème de Calaferte que je me récite souvent in petto, tantôt au masculin, tantôt au féminin, tant m'enchantent la poésie transgenre et les petits seins tressautant des jolies parisiennes lorsqu'elles traversent au mois de mai le Pont de St Cloud d'un pas décidé et alerte.
Mets ton blouson
Une casquette
A la bouche une cigarette
Ta jeune beauté m'agace les dents
Que ton petit regard m'inquiète
Avec sa goutte de poison
Deviens mon louche confident
Des complicités malhonnêtes
Ta jeune beauté m'agace les dents
Ephèbe aux minces hanches droites
Que mes désirs cachés convoitent
Nous sommes les mauvais larrons
D'une cérémonie secrète
Je n'aime plus les demoiselles
Mets ton blouson
Une casquette
A la bouche une cigarette
Fais le garçon
Qui me querelle
Je ne sais trop comment
L'air vif avait ce goût
De sel et de morlou
Ce matin de bonne heure au marché aux poissons
Ta jeune beauté m'agace les dents
Louis CALAFERTE, Londoniennes Ed. Le Tout sur le Tout