RICHES

Comme les pauvres, les riches ont la mort aux trousses et la peur au ventre. Mais l'avantage qu'ils ont sur les premiers, c'est qu'ils n'entendent ni les hyènes ni les termites annoncer leur ruine prochaine, tant leur vie est soigneusement capitonnée. On peut les en plaindre sur le plan éthique. Mais faire la moue ne nourrit pas son homme. Je les imite donc de façon empirique : à défaut d'être richississime, juste devenir un gueux de luxe. Pauvres riches ! pauvre de moi…

Extrait de « Vous reprendrez bien un p'tit aphoricube ? » de Bellin/Boussard, aux éditions GAP