« Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. »

« Vivre de telle sorte qu'il te faille désirer revivre, c'est là ton devoir. »

« Tu dois devenir l'homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même. »

« Le secret pour moissonner l'existence la plus féconde et la plus grande jouissance de la vie, c'est de vivre dangereusement. Construisez vos villes au pied du Vésuve ! Vivez en guerre avec vos semblables et avec vous-mêmes. »

Qui donc fut Frédéric ? Fut-il cet esprit criminel qui voulu assassiner Dieu comme le lui reprochent certains religieux? Philosophe plus dangereux que la foudre, contempteur des valeurs morales, iconoclaste vaniteux, égocentrique délirant ?
Qui pourrait dire qui était NIETZSCHE? Il s'est plu à brouiller toutes les pistes, à porter tous les masques: il se moque des ascètes et vécut comme un moine, seul, faible, souvent malade, lui qui voulait que l'homme se surpasse afin de devenir une flèche tendue vers l'avenir. Il dénigra la pitié et devint fou, paraît-il, pour avoir vu un cocher maltraiter un cheval.
Les poètes n'ont que faire des définitions: "rien qu'un fou, rien qu'un poète » dit de lui-même celui qui se savait pourtant l'auteur d'une pensée dangereuse et stimulante qui influencerait durablement la philosophie. Rien qu'un poète, donc, ni un guide, ni un philosophe, mais la source d'une parole tumultueuse, vivante, et qui refuse de rendre des comptes. Danseur insolent qui se rit de la connaissance, qui n'a pas foi en elle, et la cherche pourtant de toute sa joyeuse humeur.