Nadine de Rothschild, baronne

Fondatrice de l'Académie Nadine de Rothschild International Way of Life [???!!!]

« Il y a encore quelques dizaines d'années, la France était présentée dans le monde entier comme un parangon de grande élégance et de savoir-vivre. J'ai le regret de constater que nous ne pouvons plus nous prévaloir de ce titre aujourd'hui. Le délitement de la famille, la perte des codes de bonne conduite en société, un certain laisser-aller vestimentaire et langagier chez les personnalités qui devraient pourtant nous servir d'exemple - hélas manifeste du côté des présentateurs de télévision comme des vedettes de l'écran et des hommes politiques - nous privent de ces valeurs qui nous ont pourtant valu tant de succès et ont forgé notre réputation. Le débraillé est désormais à la mode, on tourne volontiers les bonnes manières en ridicule. Combien de jeunes gens et de jeunes filles issus des meilleures familles ne prennent plus la peine de se bien conduire par crainte de la dérision ? Quel dommage ! Savent-ils seulement ce dont ils se privent ? Le sens de la repartie joint à l'élégance de la parole l'emportera toujours sur un portefeuille bien garni quand il est détenu par des personnes dépourvues de savoir-vivre. Il ouvre les portes de la société, facilite les succès professionnels, embellit la vie familiale et nourrit la vie amoureuse. C'est avant tout aux femmes qu'il incombe de transmettre ce merveilleux sésame. Mais notre époque est sans pitié pour elles. Sommées de courir du bureau au berceau, de jongler entre la cuisine et les devoirs du soir, d'exceller aux réunions et de contribuer aux gains du ménage, on leur demande de tout assumer. Il me semble que l'effrayante augmentation des divorces est aussi due à la déstructuration d'une société qui soumet les femmes à d'impossibles exigences. Épuisées par les transports, exténuées par le travail, les femmes n'ont guère le temps et l'énergie de se consacrer à la tenue du ménage et à l'éducation des enfants, qui pourtant sera précieuse plus tard à ceux-ci. Après tout, le « test » pour me faire accepter auprès de ma belle-mère avait été un déjeuner ! Si je n'avais su montrer de belles manières de table, jamais elle n'aurait permis à son fils de m'introduire dans la famille. Je venais d'une famille extrêmement modeste, mais ma mère avait déployé des trésors de patience et d'énergie pour m'inculquer les bases de la bonne conduite en société. En acceptant de tout assumer, la femme moderne est devenue son propre bourreau. (...) (…)

Jean Piat, comédien :

" (…) Pourquoi, diable, n'osons-nous plus rire ? J'y vois les effets d'un marxisme sournois, hostiles au pouvoir de dérision dont on sait qu'il n'est point aussi mobilisateur que le spectacle de la souffrance. Ouvrez les journaux ou votre poste de télévision, allumez la radio, qu'entendez-vous ? Une litanie de misères, un lamento continu sur les difficultés de la vie, la flambée des violences, l'omniprésence du malheur. À les entendre, la France est devenue terre de pauvreté, de précarité, de marasme social et de chômage. Les riches sont priés de se taire et d'ouvrir leur portefeuille. Réagissons ! Cessons de feindre la misère. Rappelons-nous l'exhortation de Lincoln, qui n'a d'ailleurs jamais autant d'actualité. « Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort. Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l'employeur. Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes, vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche, vous ne pouvez pas éviter les soucis en dépensant davantage que le gain, vous ne pouvez pas forger le caractère et le courage en décourageant l'initiative et l'indépendance. »Renouer avec l'art de vivre, c'est avant tout célébrer la joie de vivre. C'est relire Guitry et comprendre que sa profession de foi est une profession de joie : « Illusionniste né, vite, il m'est apparu qu'au mépris des coutumes et des conventions, j'avais pour seule mission de plaire à mes contemporains afin d'aider ceux qui m'écoutent à être le moins malheureux possible, à ne se résigner en quelque sorte qu'au bonheur. C'est là tout mon message. » Voilà la direction que nous devons prendre, et rire à la barbe des fâcheux qui nous préfèrent accablés et serviles ou précieusement ennuyeux. »

Et si, au lendemain des élections présidentielles, on créait un Ministère du savoir-vivre et du vouloir-rire, avec constitution d'une Brigade Spéciale ayant mission de débusquer les Françaises et les Français qui font semblants d'être pauvres, coupent leur salade avec un couteau et font marxistement la gueule ? Elémentaire, mon cher Watson !