Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l'enfer avec le temps. Nous avons besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer. Je pense que nous pouvons assurer sans risque qu'une fois entrées en enfer, les âmes n'en ressortent plus. Du coup, aucune âme ne sort.
De même pour le calcul du nombre d'entrées des âmes en enfer, nous devons observer le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde d'aujourd'hui.
La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas membre de leur religion, vous irez en enfer. Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle, et comme les gens n'appartiennent pas à plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes en s'excluant les unes les autres vont toutes en enfer…
Maintenant, regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la loi de Boyle spécifie que « pour que la pression et la température restent identiques en enfer, le volume de l‘enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes. »
Par conséquent, cela donne deux possibilités :

1) si l'enfer se dilate à une moindre vitesse que l'entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront infiniment, jusqu'à ce que l'enfer éclate ;
2) si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.

Quelle hypothèse choisir ?

Si nous acceptons le postulat de ma camarade Jessica m'ayant affirmé durant ma première année d'étudiant : « Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi ! », et en tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière, alors l'hypothèse doit être vraie. Ainsi, je suis certain que l'enfer est exothermique et a déjà gelé…
Le corollaire de cette théorie étant que, puisque l'enfer a déjà gelé, il s'ensuit qu'il n'accepte plus aucune âme et du coup qu'il n'existe plus… laissant ainsi seul le Paradis, et prouvant du même coup l'existence d'un Etre, sinon personnel, du moins divin ce qui est avéré et explique pourquoi in fine, la nuit dernière, Jessica n'arrêtait pas de crier : « Oh ! mon Dieu… mon Dieu ! »