Sans tendresse ni caresses

Ma peau est esseulée

Mes lèvres désœuvrées

Mon souffle trop régulier

Mes yeux vides

Mes bras ballants

Mes mains inertes

Mes paumes glacées

Mon ventre mou

Mon sexe orphelin

Tout mon corps inutile…

Et dans ce train qui m'éloigne
En glissant du désir
Dans la moelle des reins,
Mon cœur qui cogne fort

ne cesse de marteler :

« Reviens, reviens, reviens, reviens, reviens… »



''Poème griffonné dans le train

qui me ramène à Saint-Cloud

un soir de décembre 2013

- soir de grand isolement tactile…''