Aujourd'hui ou demain, je vais recevoir le BAT (bon à tirer) de la version papier des Amants des praz. C'est toujours un moment très émouvant quand le livre apparaît noir sur blanc ( une énorme liasse de 440 pages !) et que l'auteur doit procéder à l’ultime vérification, partir à la chasse des quelques coquilles embusquées sous les mots. Nul droit à l'erreur même si je sais, pour avoir écrit 19 autres opus, que la perfection n'est pas de ce monde. C'est d'ailleurs émouvant, je trouve, cette trace de la vulnérabilité humaine !

Ce qui est bien avec le livre numérisé, c'est que, d'un clic, l'auteur peut revoir son manuscrit et corriger le fichier alors que le livre papier conserve erreurs et balourdises jusqu'au dernier exemplaire écoulé ! Hier, par exemple, un lecteur (de la version e-book), m'a signalé une erreur qui l'a choqué et il a bien raison : effectivement, ce n'est pas avant 1960, mais bien 1860, que nous autres, Savoyards, nous appartenions au Royaume de Sardaigne. Juste un chiffre, un seul, qui change tout ! Et aujourd'hui, dans le fichier corrigé, tout est rentré dans l'ordre. Ainsi, de lecture en lecture, le manuscrit se peaufine et s'affine comme notre fameux reblochon !


Quant à ma souscription, elle avance peu à peu et ma boîte aux lettres est devenue le tabernacle que je vénère ! Déjà 22 précommandes. Encore 18 et ce sera gagné : l'impression du livre dans un petit tirage (100 ou 200 exemplaires) sera financièrement possible, sinon rentable. Car auto-éditer un livre, c'est non seulement de l'inspiration (10%) et de la transpiration (90%) mais aussi de l'épicerie avec un tantinet de business ! Ce qui est réconfortant, c'est l'effet boule de neige : le lecteur du tome I passe au second, un commentaire favorable en entraîne un autre... et l'auteur jubile, non pas d'ajouter 10 ventes à son (piteux) palmarès mais qu'un nouveau lecteur de par le monde vibre aux idylles alpines entrelacées de la pure Madeleine, du beau Lorenzo et du jeune Jean-Paul qui cherche maladroitement sa voie en brouillant la carte du Tendre ! J'aime offrir des émois et des émotions, avec un peu de réflexion au détour d'un paragraphe. Ci-dessous, trois premières critiques de lecteur parues sur le site d'Amazon. C'est encourageant et, pour un papa stressé, tellement réconfortant quand on lui dit que son petit dernier, même s'il n'a pas un air de famille, est mignon comme un cœur !

5.0 étoiles sur 5 UN, DEUX, TROIS, SOLEIL !, 14 juin 2013



Rudy Maarek - Voir tous mes commentaires

Une femme, deux hommes. Un trio pas si classique que ça car le démon tentateur a de l'acné juvénile et le véritable ennemi de l’héroïne n’a pas figure humaine. On tremble pour elle, on a envie que son amour pour Lorenzo triomphe enfin. J’ai vraiment aimé cette histoire qui ne dure qu’un été et je félicite l’auteur (gay) de se renouveler enfin !!! On sent aussi qu’il aime sa région natale, la Haute-Savoie, qu’il a vraiment eu envie de renouer avec ses racines ; que tout est bien vu et observé, que le suspense est maintenu jusqu’au bout, même sans révélation fracassante à la fin. Les mots de patois savoyard sont pittoresques et se comprennent aisément dans le contexte. Pas besoin de dico ! L’action progresse bien, les dialogues sont percutants avec parfois de l’humour. Il y a un passage dans la trattoria si je me souviens bien concernant l'explication d'une expression d 'argot qui a un rapport avec les nouilles. Je ne sais si l'étymologie est vraie, mais qu'est-ce que j'ai ri !!! « Les amants des praz » est sous-titré roman mais on palpite dans la réalité des rapports humains, de la relation amoureuse, des conflits entre classes sociales. Trois cœurs battent et le cœur du lecteur est vite au diapason. J’ajoute que la réalisation est très soignée, ni fautes d’orthographe ni coquilles, ce qui n'arrive pas tous les jours dans les eboocks hélas. Bref, c’est bien plus, à mon avis, qu’un banal pavé de plage (ou de montagne), bien davantage qu’un bouquin sentimental tire larmes, de l’excellente littérature qui ne reste pas à la surface des personnages et dont chaque phrase a été pesée et ciselée. J’ai noté celle-ci qui m’a touchée, je ne saurais pas dire pourquoi, peut-être mon actualité perso : « Qu’est-ce que le bonheur ? Suffit-il pour un couple de s’étreindre pour espérer l’atteindre ? » J'ajoute que mon commentaire est valable pour les deux tomes qu'on lit d'affilée, sans reprendre son souffle.

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5.0 étoiles sur 5 SUPER !!!, 14 juin 2013

Ida - Voir tous mes commentaires
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Je viens d'avaler le tome I des amants des praz. D'ordinaire, je ne suis pas une grande lectrice et je traînasse dans la lecture. Mais cette fois, j'ai lu ce roman presque sans interruption, juste mon quotidien que je bâclais pour reprendre plus vite la suite du récit. Cette histoire m'a passionnée et émue, sauf peut-être quelques passages trop érotiques pour mon immaturité sexuelle. Le fond en est excellent et l'écriture encore plus !!! Qu'il est doué cet auteur pour décortiquer les sentiments ambigus des humains ! Je pense aussi que son livre devrait être lu par les jeunes, qui s'aiment, qui hésitent à s'engager : cette histoire, les mots utilisés leur ferait du bien. Vite, plus le temps d'ajouter un mot, je file découvrir la suite du combat de Madeleine.

5.0 étoiles sur 5 UNE HISTOIRE SIMPLE, POIGNANTE TRÈS BIEN RACONTÉE, 17 juin 2013

Victaureau (Haute Auvergne) - Voir tous mes commentaires

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De cet auteur j'ai déjà lu "LE MANOIR DE MERVAL" c'était costaud, homo et intelligent. Là, j'attendais un peu Michel BELLIN au tournant. Narrer une histoire qui peut vous arriver tous les jours avec un tel brio pour un auteur réputé écrire davantage sur "cet amour qui n'ose dire son nom" fait preuve d'une réelle capacité à écrire au-delà de son cas.

Il a choisi, c'est vrai, un cadre exceptionnel pour planter le décor de son histoire: La Haute Savoie vers Annemasse et tout près du Mont-Blanc. Un métier dont tant d'auteurs de romans de terroir se sont inspirés: celui d'ouvrier agricole. Une situation qui n'est pas inédite puisque cet ouvrier, Lorenzo, est aussi un jeune (relativement: 31 ans) Italien du Sud, orphelin de mère, qui a quitté sa botte natale à l'âge de 14 ans dans la misère ou presque Tout débute le soir de la kermesse paroissiale du village lorsqu'il rencontre Madeleine, jeune fille de vingt ans,issue d'une famille aisée, catholique, elle se destine au métier d'interprète à Genève, mais le destin va jouer un tour à sa façon. Il travaille alors chez un agriculteur, Pierre Chevallay, dont la foi catholique est ancrée dans toute ses actions qu'elles soient bénévoles ou non. Pierre Chevallay est un agriculteur respecté, époux aimant, père de trois enfants, heureux d'avoir trouvé en Lorenzo un aide précieux. Cependant il a un tendon d'Achille, son fils Jean Paul 17 ans, mal dans sa peau, qui désobéit à son père, traîne son mal de vivre sur une grosse moto, et par dessus le marché jaloux de Lorenzo très en vue à la ferme. Toute l'histoire se déroule autour de ces trois personnages: Lorenzo, Madeleine et Jean Paul. Le cadre de l'histoire est soigné, le métier d'agriculteur éleveur, avec ses contraintes journalières ou saisonnières bien décrit. Je l'ai lue en cinq soirées, tome 1 et tome 2 sans discontinuer. C'est souvent poignant et les dialogues sont justes. On voit que cet auteur, un ancien prêtre, qui a jeté sa foi aux orties, connaît les misères humaines, la difficulté du dialogue entre ados et parents. Malgré ce qui précède, il reste chez cet auteur beaucoup du message du Christ "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés".

Ces deux tomes sont tout simplement magnifiques, on vous en demande encore d'autres, Monsieur Bellin, de cette veine.


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