AUTOMNE


À l'aube j'ai cueilli un nuage d'argent
Et je l'ai posé sur ton sein. Je n'ai rien su
De tes chagrins cachés ; j'ai pris, à ton insu,
Une sente écartée, triste, seul, sans argent.

Lointaine mélopée murmurée à l'étoile
Que j'ai volée pour toi au jardin de minuit.
Une rose sommeille, une chanson s'enfuit,
Je laisse mon regard amenuiser son voile.

Attachement du Temps aux ocres de l'automne
Où j'ai toujours aimé arrimer mes baisers.
À l'acmé du plaisir je voudrais apaiser
Les effilochements d'un songe monotone.

Végétales rousseurs épandues sur ton corps
J'ai voulu y nouer une tresse laiteuse,
Jeter paillettes d'or, sérénade soyeuse,
Silence obscur d'un cœur qui cherche ses accords.


M.B., 20 novembre 2011.



Témoins de ce week-end de feu, d'autres poèmes sensuels peuvent être consultés sur la plateforme littéraire de YOUSCRIBE :


Avertissement

Est-il utile de préciser
que – sauf exceptions – ces “bellinades”
ne sont pas autobiographiques !
Le lecteur est donc prié de n'en tirer
aucune conclusion prématurée ou espérée
concernant les tics, les toc ou les préférences sexuelles de l'auteur
qui entend, selon l'usage,
dans sa poésie comme dans son lit,
s'autoriser toute licence ou abstinence.
De la même manière
– sauf notoires évidences –
la plupart des dédicaces
incarnent seulement ses rêves et ses fantasmes.