J'ai déjà évoqué ici (cf. mon blog du 8 août 2010 lesté d'une nouvelle plutôt… leste !) mon attirance pour le joli p'tit caissier de Monoprix. En fait, le jeunot aux longs cils a déserté son poste depuis plusieurs semaines. Or, samedi dernier, dans la bousculade consumériste précédant la grande Fête des dindes fermières, le revoilà : son charme métissé appâte le chaland ! Aussitôt, je change de file et me précipite mais… son sourire stoppe mes ardeurs : « Désolé, la caisse est fermée ». (Ah ! ses yeux de braise !) Déjà, il s'éloigne pour porter la recette à sa chef. Et à ce moment-là, stupeur ! dès que ma merveille-tronc s'est déployée et remise sur pieds, aussitôt je mesure ma méprise : le fascinant Antinoüs est maigrichon, court sur pattes, les jambes grêles et un fessier en planche à repasser ! Consternation. Dégrisement. Sur-le-champ, je me sens honteux, floué, ridiculisé : ma compulsion, une nouvelle fois, m'a trahi.

Double moralité : à l'hyper, toujours se méfier des promos. Et en règle générale : pour bien évaluer un truc – (homme) objet ou problème – le considérer par le bon angle d'approche et sous toutes les facettes !

Ci-dessous mon lot de consolation (tout aussi virtuel et inaccessible !).



PIERRE ET GILLES, Renaissance, Paul, 1999