PARABOLE DES PRÉLATS ET DE LA FEMME VIOLÉE
Par Michel Bellin le mardi 18 septembre 2007, 08:46 - Lien permanent
En avril 2007, l'organisation AMNESTY INTERNATIONAL décidait de promouvoir l'accès à l'avortement pour les femmes victimes de viol ou dont la grossesse met leur vie en danger. Le 13 juin dernier, dans une interview accordée au National Catholic Register, le cardinal Renato Martino, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix, estimait que dès lors les catholiques ne devaient plus financer les activités d'Amnesty International.
Mais qu'en dit Ieschoua alias Jésus-Christ ?
Mais qu'en dit Ieschoua alias Jésus-Christ ?
Un légiste se manifesta alors dans l'intention de mettre Ieschoua à l'épreuveet lui demande :
« Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? »
Ieschoua rétorque :
« Qu'est-il écrit dans la Loi ? Que lis-tu ? »
Il répond :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu sans la moindre réserve de ce qui te fait vouloir, être, agir et penser, et tu aimeras ton proche du même amour que toi-même. »
« Tu as bien répondu. Fais-le et tu vivras. »
Cherchant à paraître juste, le légiste insiste :
« Mais qui m'est proche ? »
Ieschoua précise sa pensée par une parabole :
« Une femme gisait inconsciente et ensanglantée sur le bord d'une route,
elle venait de subir le viol collectif d'une bande de supporters ivres.
Passe un cardinal de l'Eglise catholique romaine
qui se rendait dans la capitale du pays
pour présider un congrès eucharistique.
Il voit la femme et dit :
« Prends pitié d'elle, Seigneur,et efface ses nombreux péchés. »
Puis il continue sa route en lisant son bréviaire.
Passe un évêque du pays se rendant à la capitale
pour les obsèques d'un de ses frères dans l'épiscopat.
« Encore une ! Quelle misère !
Et je suis déjà terriblement en retard…»
Il continue son chemin tout en préparant son homélie pour la concélébration.
Passe enfin un membre d'Amnesty ;
Il s'arrête, ne dit pas un mot, essuie tendrement le sang
qui macule la femme évanouie,
la prend dans ses bras,
l'allonge à l'arrière de sa voiture
pour l'emmener à l'hôpital le plus proche
où sera fait ce qui doit l'être dans ce cas.
Qui, selon toi, de ces trois-là a été proche de la victime innocente ?
Le légiste de répondre :
« Celui qui a eu pitié de la femme. »
Ieschoua conclut alors :
« Va, et agis de cette façon. »
EVANGILE DE LUC (CHAPITRE 10, VERSETS 25-37)
revu et corrigé par Michel Bellin, d'après un courrier d'Annie Crépin (présidente de Femmes & Hommes en Eglise) et d'Hubert Tournès (Droits et Libertés dans les Eglises) envoyé « à chacun de nos frères évêques de France »…
courrier resté sans réponse à ce jour.
[Source : Les réseaux des Parvis, n°35, site http://reseaux.parvis.free.fr]