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Un de mes chers amis court, court sans cesse. Après quoi ? La richesse ? La célébrité ? Le bonheur ? Mais non, il court, tout simplement ! Il s’entraîne seul ou en équipe quatre fois par semaine été comme hiver. C’est à la fois une ascèse et un plaisir. Du coup, moi qui suis non sportif depuis toujours (quoique je marche une heure par jour), j’ai voulu comprendre car, en écoutant cet ami, en l’admirant lui qui est si assidu et si persévérant, j’ai pressenti qu’il devait y avoir une ivresse de la course, une sensation formidable de légèreté et de libération. Mon coureur fait-il partie de ces « galériens volontaires » dont parle Gérard Szwec (PUF, 1998), alors qu’à l’évidence il éprouve un plaisir obstiné et un sentiment grisant de dévorer la terre à grandes enjambées !



J’ai eu hier la chance de tomber sur un article passionnant intitulé « Après quoi court-on ? » qui m’a ouvert des horizons insoupçonnés. L’auteur, Guillaume Le Blanc, lui-même adepte de la course, est en même temps philosophe, auteur notamment de Courir, méditation physique. Ci-après les premières lignes de sa contribution (parue dans les Études de juin 2013), la suite de vive voix puisque cette page m’a tellement captivé que je l’ai enregistrée !



« Il suffit de s’extraire de chez soi et de goûter l’air frais d’un dimanche matin ou l’atmosphère ensoleillée d’une fin d’après-midi pour que le miracle d’une sortie programmée de longue date devienne une quasi-évidence. Et de fait, quand vous vous mettez à courir, une étrange métamorphose s’accomplit dès les premières foulées ou plus tardivement. Vous êtes dehors, tout entier à la route que vous parcourez, à l’intérieur d’un mouvement qui laisse les pensées venir, sans ordre préétabli, dans une douce euphorie qui fait se dissiper chaque atome de fatigue. (…)

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