ART ET HOMOSEXUALITÉ (2)
Par Michel Bellin le dimanche 19 décembre 2010, 16:06 - Lien permanent
Mes images préférées tirées du livre éponyme de Dominique Fernandez L'AMOUR QUI OSE DIRE SON NOM, Art et homosexualité, Stock, 2001. Avec les propres commentaires succincts de l'auteur. Je suis fier et heureux de vous partager peu à peu mon livre d'or. Pas de plan prédéfini de ma part, pas d'ordre chronologique, juste le coup de cœur selon les heures et mon humeur lorsque, ébloui, heureux et fier, je feuillette notre Bible !
À tout Seigneur tout honneur : Michel-Ange le Géant.
Ici son Esclave mourant, 1514-1515, marbre, Paris, musée du Louvre.
« Comme le dit Rudolf Wittkower, si “ les efforts conscients de Léonard de Vinci avaient pour but de mettre un frein à la sensualité, ceux de Michel-Ange de l'intensifier. ” À quatorze ans, il entrait dans les Jardins de Saint Marc, école fondée par Laurent le Magnifique pour accueillir et former les jeunes artistes. Ses poèmes nous renseignent sur l'orientation philosophique de son esprit, porté vers l'amour courtois et la sublimation, mais nous possédons aussi la liste des garçons qu'il courtisa (…) Le célèbre David, fait avant trente ans, est devenu une icône gay malgré un corps académisé en quelque sorte par la destination publique de la statue (elle fut dressée sur la Grand-Place de Florence, comme emblème héroïque de la ville). Quinze ans plus tard, ce sera l'Esclave du Louvre dit « mourant », statue qui annonce les pâmoisons extatiques de l'âge baroque et aurait pu être le Saint Sébastien de Michel-Ange. « (Op. cit. 118 ; 123).