On devrait plus souvent aller voir des films pour enfants ! Ce week-end, je reçois mon fils trisocomique, 24 ans sur sa carte d'identité, 6, peut-être 8 en réalité, mais on se fout des années et de l'intellectualité !

En regardant ensemble « The Karaté Kid », à la séance du matin (nous n'étions qu'une poignée de spectateurs dans la vaste salle des Champs-Elysées), père et fils étaient exactement sur la même longueur d'onde. Privilège des débiles et des hommes-enfants ! Le même enthousiasme, la même émotion, le même enchantement. Ce qui est super avec Romain, alors que plus je vieillis plus je remonte en enfance, c'est que lui ne change pas, ne progresse pas, éternel gosse avec les mêmes repères, le même enthousiasme (le Coca-Light et ses petites voitures Majorette), le même bonheur de vivre et d'être à Paris avec son papa. Néanmoins, s'il faisait de petits progrès pour s'exprimer (et moi, pour le comprendre) la fête serait totale.

En sa présence, je me sens léger, joyeux, infiniment disponible pour le rendre, pardon, pour nous rendre heureux. Et responsable. Ce qui forcément me donne un coup de jeune puisque ma vocation de parent en est réactivée.Oui, décidément, la vie est trop brève pour rester dans son coin, grincheux et solitaire. La seule vraie urgence, c'est de développer le lien, familial ou amical. Social aussi. Et cette règle d'or : « Si vous ne revenez comme des petits enfants… »

Mais j'abrège, il est l'heure d'aller engloutir tous les deux une monstrueuse Pizza royale !