… et luttant contre la faim, le sommeil et l’ennui, je cherchais Dieu en ânonnant des psaumes ou des versets d’Évangile.

Soixante plus tard, dans ma studette périgourdine, sitôt éveillé, je cherche à tâtons ma tablette – doudou transitionnel – pour écouter Piano Zenn, une appli de France-Musique. Puis, toujours vautré, après avoir pris connaissance des commentaires, je mets en ligne sur ma page Facebook un texte ou une image. (Il m’arrive ensuite parfois de me masturber rêveusement, avec ou sans XHamster, plutôt avec, mais je préfère la sieste crapuleuse car j’ai plus de temps pour me prélasser.)

Bref, mon ancienne devise de séminariste appliqué était : « Orare et Laborare ». En 2024, c’est le mantra : « Un jour de plus en moins… CHIC ! » Sans doute fallait subir autrefois cela pour jouir de ceci aujourd’hui. (Subir ? Mais sans oublier que c’était aussi une jouissance quand, dans l’oraison, je m’abandonnais dans les bras de ‘Ieschoua mon Amour !). En tout cas, ni regrets ni nostalgie. Tout ce qui a été donné a été donné. Tout ce qui fut expérimenté, même dans l’aliénation, le fut. Et aujourd’hui, c’est aujourd’hui. Un seul jour à la fois. Hic et nunc… avec la joyeuse variante de mon dernier livre : « Nic et nunc ! »

Sans oublier le conseil de mon mentor et maître Jean-Claude Pirotte (1939-2014) :

« La paresse est un limogeage consenti réservé à l’élite. »

Quand on y ajoute Montaigne et Épicure, cette triple compagnie suffit pour poursuivre mes jours. Car je vieillis, donc je vis. J’ai vécu, donc je suis. Même si je me suis trompé et continue de me tromper, mais toujours intensément et joyeusement !