''Un jour, ayant visionné le matin à la télé le défilé militaire aux Champs-Élysées, haletant, exalté, je composai d'une traite cette ode pornographique. En ce temps-là, j'habitais non loin de Paris... Ce poème enivrant, je le relis de temps en temps. Ou plutôt, puisque désormais nous sommes proches, définitifs amants aimantés, cette ode je la VIS jusqu'au délire.Nique et nunc. Car le sexe est une urgence sans raison, n'est-ce pas ? En ce dernier dimanche de septembre, en ce premier week-end passé seul en terre périgourdine, après ton bref passage hier et ton retour bientôt, je te dédie, cher Centurion, cet hommage à ta virile et si rassasiante présence. Que du bonheur et honni soi qui mâle y pense !

CHANSON MARTIALE

Chantons, en salves d'or, chantons Sous ma dextre câline Les fiers appâts de mon planton : ses roustons et sa pine.

Mon adoré, quel fier hoplite ! Sous le choc de sa hampe Mon désir parfois se délite Quand menace la crampe

Mais aussitôt son doux sourire Apaise mes alarmes. L'assaut de choc est miel et cire, Je ris et rends les armes !

Soit par devant soit par derrière, Épieu ou trou du cul, Mon amant est aussi rétiaire Dans l'arène invaincu.

J'aime guetter sous la résille le magique lombric qui s'éveille, forcit, frétille puis se dresse en aspic.

Son venin est inoffensif Laitance parfumée Que je lape, longtemps pensif. Très Sainte Verge aimée !

__Chantons, en bref distique séminal, chantons Les états de service de mon beau planton !__