Minisérie de mes pensées nocturnes

Quasiment chaque nuit, je retrouve mon cinoche avec impatience. Mes rêves sont autant de films le plus souvent inédits. Hélas peu de romances, ni d’art et d’essai, pas même d’humides polissonneries comme jadis, parfois mon gentil ogre du collège, le plus souvent des nanars burlesques et échevelés où j’ai le mauvais rôle et m’empêtre dans mon passé recomposé. Qu’importe, j’adore ces séances privées et gratuites en V.O. Dommage que le projecteur tombe systématiquement en panne juste avant le dénouement, en interrompant le ralenti et en me laissant frustré, hébété et parfois soulagé : ouf ! j’ai échappé à l’absurde traquenard du passé pour habiter mon présent pacifié.