Peut-être suffit-il d'un seul livre... "le" livre de trop... pour que le bel équilibre soit rompu... et que tout bascule... d'abord dans le vide terrifiant... pour atterrir enfin sur la terre ferme du Réel... ?


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Composition originale de Paul OCTAVIOUS

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Constat :

1/ J’échafaude souvent de toutes pièces des Concepts, des Idéaux– surtout l’Amour ! – (mais aussi l’Avenir, le Bonheur etc.) qui n’existent pas et je m’épuise à courir après ces sublimes chimères. Avec des conséquences déplorables : obsession, migraines, insomnie etc.
(Tandis que l'Autre s'attriste ou se décourage...)



2/ Je projette souvent dans la tête de l’autre un scénario catastrophe qui n’existe pas (« il » ne m’aime plus, « elle » m’en veut » etc.) et ces hypothèses mélodramatiques me tourmentent délicieusement.

3/ Par mon délire littéraire signé “Michel Bellin”, par mes mots effervescents (autofictions, blog…), je monte en mayonnaise une affabulation certes sincère mais inauthentique et qui ne correspond pas à mon « moi » profond (Michel Combe). D’où risque de schizophrénie pour moi et de déstabilisation pour autrui (Qui écrit ? Qui est qui ? Lequel des deux croire ? À prendre au pied de la lettre ou non ? Etc.)

Remèdes :

1/ Dès la première alerte, débrancher le mental en m’adonnant à une activité concrète : aller marcher, tenir mes comptes, jouer du piano… ou simplement manger, dormir etc. Me méfier de la lecture car, très vite, le mental prend la tangente et revient à ses chères divagations !

2/ Essayer de diminuer mon activité littéraire, du moins mes productions trop subjectives, impudiques voire exhibitionnistes. Peut-être fin du blog annoncée. N’ai-je pas écrit dans mon dernier ouvrage :

« Littérature plus mystificatrice que rédemptrice. En un mot, il s’agit de préférer la prose au poème ou, si l’on veut, le grêle flûtiau au ronflant violoncelle. Sans même parler de l’emblématique bandonéon ! (Même si le pari est déjà perdu puisque le “Je-Auteur” continue de faire des livres, fussent-ils ebooks, et qu’il n’a pas encore osé allumer la mèche sous son maudit blog !) »

3/ Faire confiance à l’autre, interpréter son silence ou son absence de manière positive voire terre à terre (il a égaré son portable, elle est en déplacement…) afin de désamorcer mon anxiété délirante. Le mieux : ne rien imaginer du tout !

3/ Autres remèdes ? À chercher, à collecter. (Toutes les suggestions seront bienvenues et accueillies avec reconnaissance à condition qu’elles émanent d’une expérience personnelle analogue et non de blabla ou du y’a qu’à !):

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PS Les commentaires ici, c'est pas fait pour les chiens !

Mes 4 citations fétiches :

Souvent je me les récite, je suis persuadé de leur vérité, mais je ne parviens pas à me les appliquer ! Toujours hélas les maux des mots…

« Savoir aimer, c’est ne pas aimer. Aimer, c’est ne pas savoir. » (Marcel Jouhandeau)

« Je ne désire rien du passé. Je ne compte plus sur l’avenir. Le présent me suffit. Je suis un homme heureux, car j’ai renoncé au bonheur. » (Jules Renard, Journal)

« Ô dieux, donnez-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, la sagesse de distinguer entre les deux. » (Marc-Aurèle).

« La seule cure contre la vanité, c’est le rire, et la seule faute qui soit risible, c’est la vanité. » (Bergson, Le rire).


Voici mon état des lieux et mes objectifs soigneusement notés ce 9 février 2014. Et je récidive le 23 du même mois ! Et aussi le 10 mars pour noter une citation. C'est dire ma détermination !

Le « hic », dans mon livre L@mour texto (un bel exemple d’autofiction dévastatrice !), j’ai noté :

 Les résolutions, ce qui est bel et bon, c’est quand on ne les tient pas.

Alors ?!!!

Il n'empêche, Roland Jaccard a raison : "La médiocrité assumée est moins assommante que le pathos du génie méconnu" (in Sexe et sarcasmes).

Donc, j'assume et m'absente,
... hors confessions complaisantes.


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