C'est évidemment au grand et indispensable André Comte-Sponville qu'on doit ces 4 définitions lumineuses :

"La nostalgie, c'est le manque du passé, en tant qu'il fut."

Se distingue par là du regret (le manque de ce qui ne fut pas) ;

s'oppose à la gratitude (le souvenir reconnaissant de ce qui a eu lieu : la joie présente de ce qui fut)

et


à l'espérance (le manque de l'avenir : de ce qui sera peut-être).



Encore un mot à propos de l'espérance (il faut de toute urgence et sans remords lui tordre le cou !) :

" L'espérance me sépare du réel, du présent, de tout. Elle me sépare du bonheur même qu'elle poursuit ! C'est pourquoi l'espoir est le plus grand ennemi de l'homme."

Et j'ajoute (c'est du Bellin) : la nostalgie, sa plus tenace et touchante marotte !


Pour approfondir cela, pour apprendre à passer de la nostalgie à la joie, de l'espérance au réel, un livre, un seul, mon bréviaire que je lis et relis, médite, coche, crayonne sans fin :


De_l_autre_cote_du_desespoir.jpg

André Comte-Sponville DE L'AUTRE COTE DU DÉSESPOIR Introduction à la pensée de Svâmi Prajnânpad, Editions Accarias L'ORIGINEL, 14,50 €.



Et pour finir, cerise confite sur le gâteau, un rien écœurante mais tellement touchante, ce duo (Bruel/Béart) que je dédie à mon toujours cher Libyen :


http://youtu.be/jTiGFqQJw3Y