Site Officiel de Michel Bellin - Revue de presse

Critique d'Yves Ramillon parue dans ILLICO du 17 novembre 2006 (version papier et sur le site)

Essai : CONTRE L’HOMOPHOBIE VATICANE

Alors qu’une jeune prêtre (William Nasarre) qui a depuis fait son coming-out, sort ses « confessions dérangeantes » (éd. JC Gawewitch), qui mieux qu’un ex-prêtre athée peut dénoncer ce qu’il nomme sans ambages « l’homophobie vaticane » ? Connu pour ses excellentes nouvelles érotiques (publiées par H&O), Michel Bellin présente dans « Impotens deus » vingt textes de diverses natures, percutants et jouissifs, auquel son parcours chahuté et pour le moins hors normes (déchasublé, il se marie, a quatre enfants puis se donne pleinement à l’homosexualité) donne un relief tout sauf benoît… comme on dit.

Dans Pagaye infos d’octobre 2006 (n°96)

Critique d’Eric Garnier

Qui était mieux qualifié pour traiter « de l’angélisme chrétien à l’homophobie vaticane » que lui, ex-prêtre devenu mari et père de quatre enfants, enfin homo militant (à l’APGL) ? A travers des extraits de ses journaux, pièces et romans, des courriers de lecteurs publiés dans Le Monde TV, etc. il dézingue avec une ardeur mêlée d’amertume ce qu’il a cru (trop) aimer. C’est un livre certes polémique mais écrit avec… foi en l’athéisme et une rhétorique souvent délectable.

Dans RG Le magazine gay des Québécois (décembre 2006)

(site : www.rgmag.com)

Critique de Richard Chartier

IMPOTENS DEUS - De l’angélisme chrétien à l’homophobie vaticane

Michel Bellin, éd. Alna Atlantique, 2006, 107 p.

La plume de Michel Bellin est une véritable merveille, son sens des mots, sa vigueur et sa rigueur intellectuelles, son humour singulier font de lui un écrivain à part, un esprit libre comme il s’en fait peu, agréable à lire pour ses analyses et ses argumentations passionnées et passionnantes. Ses romans publiés aux éditions H&O m’avaient séduit et enchanté. Avec cet ouvrage décapant sur l’homophobie de l’Église catholique, Bellin a voulu réagir à la toute dernière trouvaille du Vatican qui interdit aux candidats homosexuels l’accès à la prêtrise. Il ne comprend pas pourquoi cette injustice scandaleuse n’a pas suscité davantage de réactions à part les organisations gaies. Bellin sait de quoi il parle puisqu’il a déjà été prêtre. Il a défroqué il y a plusieurs années et il ne croit plus. Son athéisme cependant ne l’empêche pas d’être horrifié par l’homophobie de l’Église. Bellin explique sa démarche à la suite de l’annonce du Vatican d’empêcher les gais d’accéder au sacerdoce: « Je suis si outré que je décide de publier un recueil de textes dans lesquels, rageant ou m’esclaffant, je dénoncerai l’angélisme et l’homophobie catholiques. Le titre de mon dixième livre est tout trouvé : « Ce Dieu qui ne bande pas. » Mon éditeur, plus prudent, préférera le latin – qui dit exactement la même chose et finalement sonne mieux, comme un coup de grisou ou une gifle cinglante : Impotens Deus… ectoplasme inoffensif – que j’ai rebaptisé « Pouet Pouet » et que j’entends dégonfler comme un condom percé! Certes contre un délire collectif, une hypothèse vaseuse, nous ne pouvons rien. Mais contre ses représentants patentés, contre les sbires enjuponnés de l’Église – et de toutes les religions globalement contemptrices du corps et sauvagement homophobes – nous pouvons, nous devons combattre. » L’appel sera-t-il entendu? Espérons-le…

J’ai lu et relu les textes de Bellin sans jamais m’en lasser. Succulent à souhait! 5/5

Conclusion d'une longue et très fouillée critique sur le site LIBRE SANS DIEU (www.libresansdieu.org) sur le FORUM (rubrique (In)culture "Impotens deus")

(...) Vous l'aurez certainement compris, j'ai beaucoup aimé ce livre. Bien qu’étant moi-même ni prêtre défroqué ni homosexuel, j'y retrouve beaucoup d'analogies avec mes propres réflexions ; il se dégage de l'ensemble une impression de légèreté tout à fait agréable et je me suis souvent surpris à éclater de rire et à me taper la cuisse en disant : "ouai, mec! tu m'éclates!" ce qui traduit en langage commun signifie alternativement : "Quelle remarque intéressante ! " et "Cette analyse est tout à fait pertinente ! ".

Pour finir, un petit conseil :

"Dès que je lis ou entends "dieu" -partout et tout le temps en période de pandémie- mon cerveau procède illico à une substitution lexicale .Et ça marche! Aussitôt, je me sens mieux, léger, badin, heureux, sacré nom de pouet-pouet !"

UNE CRITIQUE ASSASSINE... E N F I N !!!!! ça devenait monotone, n'est-ce pas ?

Dans LA REFERENCE (JANVIER 2007)

Selon l'éditeur de Michel Bellin, il s’agit d’un livre "explosif puisqu'il constitue une charge à la fois percutante et drôle contre le christianisme mystificateur et homophobe." Eh bien pour tout avouer, soit la mèche était trop courte soit le pétard était mouillé, mais l’explosion n'est guère à la hauteur des attentes. En effet, le sous-titre laissait espérer une analyse argumentée sur les contradictions de la position de l’Église par rapport à l’homosexualité ou, du moins, une description étoffée de cette de cette évolution. Il n’en est rien.

Sous la forme d’un catalogue de lettres, d’articles, d’extraits de son journal personnel, l’auteur entreprend une attaque en règle de l’église catholique et de la croyance en Dieu. L’ancien prêtre se rebiffe et l’homosexualité ne semble, en fait, qu’un prétexte à un règlement de compte personnel. Dès lors, loin d’être l’analyse attendue, le texte se concentre sur les "méfaits" de l’église et de la religion, donnant ainsi l’impression d'une psychothérapie libératrice, tant il est vrai qu’à trop aimer, on finit parfois par haïr l’objet de son amour.

Sur un plan formel, le livre débute par une contribution grandiloquente dans laquelle fleurissent des mots ordinairement réservés à certains cénacles, comme : pécaminieux, superfétatoire, sotériologie, cauteleux, amphigourique... Malheureusement, la suite du recueil perd en qualité puisque les pages 17 à 22 servent uniquement à présenter trois "histoires drôles" ou supposées telles, tant elles sont éculées à force d’être répétées depuis des années. Pamphlet corrosif, catalogue scabreux sans cohérence, ce livre égocentrique ne tient aucune de ses promesses. Espérons qu’il aura, au moins, permis à l’auteur de comprendre et d’accepter son cheminement pour mettre un terme à ses diatribes revanchardes.

Pascal ELOY